Vendredi 16 octobre 2009 à 15:28

Thomas Mann a écrit "impulsif besoin de fuir, cette nostalgie du lointain, du nouveau tel cet avide désir de se sentir libre, de jeter le fardeau, d'oublier."



 
Face aux difficultés notamment de la vie, on a tous ce besoin vital de partir, de quitter une situation contraignante dont on sait que l'on souffrira.
Lacheté ou instinct de survie ?
Cela dépend de beaucoup de choses, des individus, des personnalités et de la vision que chacun à de soi. Il y a évidemment une grande facilité à quitter ses difficultés, à se refuser d'affronter la réalité.

Mais ensuite, on regrette de ne pas s'être battu, pas forcément pour gagner la partie engagée, mais plus pour montrer à l'adversaire nos capacités, notre  courage et notre volonté à résister, à ne pas suivre l'idée dominatrice,... Se refuser de donner le privilège du vainqueur, ce sentiment de victoire.

Certes, c'est difficile de se battre pour une cause perdue...Après on se dit "j'aurais dût..." mais il est trop tard, beaucoup trop tard pour revenir et tout simplement dire "Non, tu n'as aucun droit de me dire ça".



"...j'ai pleuré à la lune,...sangloté au soleil..."

 

Petite fille à la recherche du prince charmant, mais moi je n'ai trouvé qu'un débutant...

Dimanche 8 novembre 2009 à 18:53

Je suis comme je suis

Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Quand j'ai envie de rire
J'aime celui qui m'aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n'est pas le même
Que j'aime à chaque fois
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus
Que voulez-vous de moi
Je suis faite pour plaire
Et n'y puis rien changer
Mes talons sont trop hauts
Ma taille trop cambrée
Mes seins beaucoup trop durs
Et mes yeux trop cernés
Et puis après
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Je suis comme je suis
Je plais à qui je plais
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Ce qui m'est arrivé
Oui j'ai aimé quelqu'un
Oui quelqu'un m'a aimée
Comme les enfants qui s'aiment
Simplement savent aimer
Aimer aimer...
Pourquoi me questionner
Je suis là pour vous plaire
Et n'y puis rien changer.

Jacques PREVERT

Mercredi 24 mars 2010 à 0:16

 
Vous. Etes là ce soir, comme tous les autres d'ailleurs, (ainsi que les matins et tout le reste de la journée).
Vous. Etes tristes, joyeux, déprimés, créatifs, en colère ...
Vous. Avez mon âge ou un petit peu plus ou un petit peu moins (mais au fond, ce n'est guère important).
Vous. Aimez commenter un film ou un livre, parler des musiques qui vous font frissoner, raconter vos joies mais aussi pleurer vos malheurs.
Vous. Etes vraiment tous différents, yen a pas un pareil que l'autre !
Vous. Ouvrez une fenêtre sur votre univers et,
Vous. Etes là ce soir, comme tous les autres soirs d'ailleurs.

Et moi,
Je vous lis, j'aime vos joies, et vos malheurs me font pleurer.
J'admire vos dessins et autres confections...
Je tombe sur vos fenêtres, qui ne sont jamais les mêmes, et qui restent toujours allumées,
Et quand Je suis triste, joyeuse, déprimée, créative, en colère... je sais que je ne suis pas la seule ce soir, comme tous les autres d'ailleurs.



Vendredi 26 mars 2010 à 22:59



Il y a une Chanson que j'écoute,
c'est celle qu'on a tous au fond de notre mp3 ou de notre tête.
Vous savez, cette chanson dont les premiers accords nous mettent les larmes aux yeux, notre "chanson triste".
Avec elle, on repense à une rapidité impressionnante à toutes ces fois où on a pleuré en écoutant ces paroles, ces notes, cette mélodie...
Ma chanson ne raconte pas vraiment quelque chose de triste, mais une phrase vers la fin pousse au moment fatidique où les larmes coulent, enfin.
Et cette chanson je la déteste, pour tous ces états dans lesquels elle me met, je passe du sourire aux larmes,
Mais cette chanson je l'écoute tous les soirs.
c'est décidément un besoin vital pour moi de pleurer, de tout laisser sortir.

Mercredi 25 août 2010 à 2:19

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Mardi 28 octobre 2008. Je suis assis sur mon lit et il pleut dans notre appartement. Comme à chaque fois qu'il pleut, je suis triste et morose - à moins que ce ne soit l'inverse, je ne sais plus vraiment. Et Anna est partie, me laissant seul avec ce temps affreux.

Anna est partie parce que, ici, il pleut et que, dehors, il fait beau, alors pourquoi rester ? Même Patrick Poivre d'Arvor a l'air beaucoup moins sérieux au travers des grosses gouttes qui me bouchent la vue. Tiens ! Il pleut sur la Bourse. Anna a même pris soin d'enlever sa veste avant de partir : c'est dire qu'ailleurs, il ne pleut pas.

Je me rappelle qu'il y a encore quelques minutes, lorsque j'ai ouvert la porte de l'appartement, il y faisait grand soleil, et j'ai peur même d'ajouter que les oiseaux y chantaient : cela fait mauvais poète. Cependant, quand j'ai poussé la porte de la chambre et que j'ai vu qu'Anna était déjà partie, le plafond s'est assombri, l'eau a envahi l'espace, les oiseaux de la tapisserie se sont tus et moi, je me suis assis sur mon lit. Mais ca ne l'intéresse pas beaucoup, Poivre d'Arvor, de savoir qu'il pleut dans mon appartement.

Je n'y vois pas à deux mètres tellement il fait sombre et tellement il pleut fort, juste assez loin pour attraper une feuille, un stylo et un Prozak sur ma table de chevet. C'est pas facile d'écrire sous la pluie : mon papier prend l'eau. Anna a fait tomber une chaise en partant et celle-ci flotte déjà sur la flaque salée qui s'est formée.

Je ne sais pas si mon assurance rembourse pour la pluie dans l'appartement. De toute façon, je n'ai pas d'assurance. C'est Anna qui avait l'assurance, mais, quand on part comme elle l'a fait, on emporte l'assurance.

Est-ce qu'elle y a pensé dès le premier noeud à l'assurance, celui autour de la poutre apparente ? Est-ce qu'elle a pensé aux oiseaux ou à Poivre d'Arvor quand elle a glissé son cou dans la boucle ? En tous cas, je crois que pour elle aussi il pleuvait à ce moment là, c'est pour ça qu'elle a renversé la chaise.

A travers les gouttes de pluie qui mouillent mon regard, je vois son visage et c'est cela qui me rend le plus triste. Car depuis mon lit naufragé, j'aperçois son cadavre en berne qui sourit, heureux d'être parti loin de la pluie.

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